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Basket-Ball




Equipe de France :

Le bilan individuel de la préparation des Bleus:


Après un tour de France et 10 matches de préparation (8 victoires – 2 défaites), l’équipe de France va démarrer son Euro-basket le 5 septembre, face à la Finlande. Depuis le 20 juillet, les Bleus travaillent autour de Vincent Collet pour ne pas rater cette compétition à domicile. Le but est simple : garder la couronne européenne acquise en 2013 et se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio en atteignant la finale.
Retour sur les performances des 12 joueurs durant ce mois de préparation.

ILS ONT IMPRESSIONNÉ


De retour en Europe, Nando De Colo s’est affirmé comme l’un des tous meilleurs scoreurs du Vieux Continent et il l’a prouvé lors de cette préparation. Vif et agressif vers le cercle, le Ch’ti a passé un cap et son intronisation dans le cinq majeur montre que Vincent Collet le voit désormais comme un cadre majeur de l’équipe de France.
Des questions subsistent sur son association défensive avec Tony Parker mais la préparation n’a rien révélé d’insurmontable. D’autant que les Bleus ont des armes pour s’adapter.
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Depuis le quart de finale de la dernière Coupe du Monde, Rudy Gobert ne fait que progresser. Dans cette préparation, il a brillé en tant qu’intimidateur défensif et gobeur de rebonds. Son activité incessante semble toujours dingue pour un joueur de sa taille.
Reste à canaliser cet enthousiasme qui le pousse parfois à faire des fautes trop rapides pour aller chercher des ballons pas toujours indispensables. Surtout que le forfait d’Alexis Ajinça prive la France d’un autre géant toujours utile dans les joutes FIBA.

ILS ONT EU DES HAUTS ET DES BAS

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Pour Tony Parker, l’important était d’arriver en bonne forme physique pour le début de compétition. Gêné une bonne partie de la saison par des problèmes aux ischio-jambiers, le meneur a montré qu’il n’avait pas perdu sa pointe de vitesse etqu’il pouvait toujours sonner la charge au besoin.
Le reste du temps, il a plutôt géré, restant souvent sur le banc ou se contentant de créer pour ses camarades.
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Difficile de juger Boris Diaw sur des rencontres de préparation, où l’enjeu est inexistant et la pression manquante. Parfois totalement effacé sur le plan offensif, parfois nonchalant, le capitaine s’est pourtant montré précieux dans les moments importants, comme lors du dernier match face à l’Allemagne.
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Comme Boris Diaw, Nicolas Batum a été fidèle à ses bonnes (et moins bonnes) habitudes. Toujours capable d’attaquer le cercle, de dégainer de loin ou de créer lorsqu’il est en confiance, il a alterné les prestations offensives de qualité avec d’autres sorties beaucoup plus ternes. Espérons qu’il soit plus constant lorsque les choses sérieuses commenceront.
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On a souvent senti Vincent Collet agacé par ses oublis défensifs et sa volonté de briller, qui ne collait pas toujours avec les besoins de l’équipe. Le départ d’Alexis Ajinça lui a sans doute fait du bien. Avec un rôle clair dans la hiérarchie, derrière Rudy Gobert, le joueur de Denver semblait plus serein et ses performances ont été plus convaincantes.
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Titulaire depuis de nombreuses campagnes internationales, Mickaël Gelabale a vu Nando De Colo bousculer la hiérarchie sans se plaindre. Ce n’est pas le genre de la maison. En vieil habitué de l’équipe de France, le Guadeloupéen a su s’adapter à ce rôle de joker, rentrant les tirs qui lui venaient tout en défendant dur lorsqu’il le fallait. Du classique.
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Pas certain de faire l’Eurobasket en début de préparation, Evan Fournier semblait un peu mal à l’aise. Vincent Collet rappelait d’ailleurs souvent qu’il devait se réadapter au jeu FIBA, lui qui était désormais habitué aux grands espaces de la NBA.
Néanmoins, son poignet et sa facilité technique ont vite refait surface, notamment en Serbie, alors que ses camarades peinaient. Nando De Colo désormais titulaire, il aura la charge d’apporter une étincelle créative en sortie de banc et il a prouvé qu’il pouvait tout à fait jouer ce rôle.
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Fidèle soldat de Vincent Collet, Antoine Diot semblait en retrait lors des 2/3 de la préparation. Face à l’Allemagne, il a toutefois montré pourquoi le sélectionneur lui faisait tant confiance. Toujours limité au niveau de la création, il reste une peste qui peut ralentir le meneur adverse tout en rentrant des tirs de loin qui font mal.
Sans compter qu’il apporte toujours ce surplus d’agressivité qui aide à relancer les Bleus dans des moments de flottement.
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On pensait le voir sacrifier au profit de Thomas Heurtel mais Vincent Collet l’a finalement préféré au meneur. Roc défensif capable de venir calmer un extérieur adverse qui monterait un peu trop en température, « l’Homme » a aussi prouvé qu’il pouvait apporter son écot en attaque avec une jolie adresse de loin.
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Comme pour les autres vétérans de l’équipe, cette longue préparation ne nous a pas appris grand chose sur Florent Pietrus. Effacé offensivement et très maladroit de loin, l’intérieur de Nancy a assumé ses missions défensives tout en portant son éternelle agressivité sur l’homme et au rebond.

IL DÉCOUVRE L’ÉQUIPE DE FRANCE

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Il devait simplement découvrir le groupe France pour le futur. Finalement, le forfait d’Alexis Ajinça lui offre une place pour l’Eurobasket. Il ne devrait pas avoir beaucoup de temps de jeu mais ses quelques entrées ont démontré son sens du placement offensif et son opportunisme.



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"Frenchies"





Joffrey Lauvergne va débuter la Summer League en petite forme physique puisque le Français sort d’une infection au pied.
Forcément, pour reprendre la compétition, même dans une ligue d’été, ce n’est pas l’idéal.
« Je reprends tout juste les entraînements quotidiens, mais je progresse chaque jour », explique-t-il au Denver Post. « Mon pied me fait toujours mal, seulement je ne me sens plus aussi faible qu’il y a quelques jours. »
L’intérieur n’était pas en état de jouer il y a encore une semaine.
« Il y a plusieurs jours, je ne pouvais pas tenir ma place. J’étais faible comme jamais. Je vais voir comment je me sens. »
La saison passée, en 24 rencontres, Joffrey Lauvergne avait compilé 3.9 points et 3.2 rebonds de moyenne en 11 minutes par match.



Quel cinq majeur pour… les San Antonio Spurs ?






Puisque l’essentiel du recrutement a été effectué par les franchises, et même s’il reste quelques bonnes affaires à signer, Basket USA vous propose en août de se pencher sur le visage de chaque équipe pour la saison 2015/2016, et plus particulièrement sur leur cinq de départ.
Malgré 55 victoires en saison régulière, les Spurs ont terminé 6e de la conférence Ouest et chuté dès le premier tour contre les Clippers. Les champions en titre ont une nouvelle fois manqué le doublé et ils avaient besoin d’un peu de sang frais. Clairement, c’est réussi puisqu’ils ont signé le meilleur free-agent disponible sur le marché : LaMarcus Aldridge. Avec une ossature déjà solide, San Antonio ajoute un intérieur All-Star, et fait désormais trembler toute la ligue.
Le cinq 2014/15
Tony Parker, Danny Green, Kawhi Leonard, Tim Duncan, Tiago Splitter
Les principales recrues
LaMarcus Aldridge (Blazers), David West (Pacers), Ray McCallum (Kings), Boban Marjanovic (ER Belgrade)
Le cinq 2015/16
Tony Parker, Danny Green, Kawhi Leonard, LaMarcus Aldridge, Tim Duncan
Un seul changement dans le cinq majeur mais il est de taille. Un bouleversement même. LaMarcus Aldridge arrive dans le Texas et avec lui en lieu et place de Tiago Splitter, les Spurs font figure de favoris pour le titre. Le frontcourt titulaire est peut-être le plus impressionnant de la saison à venir : Leonard, Aldridge, Duncan. Les Spurs possèdent un collectif et un jeu offensif rodés, mais parfois quand la partition est moins fluide, il manque un joueur capable de marquer entre 20 et 25 points par soir, pour faire la différence. Ce joueur, c’est Aldridge désormais, et Popovich a promis de le laisser faire son boulot habituel.

« C’est forcément très spécial de pouvoir ajouter un tel talent à notre équipe. Pour être complètement franc, tout ce que je veux faire pour commencer, c’est m’asseoir et le regarder car je veux m’assurer que je ne vais pas tout gâcher. Je ne vais pas lui dire de faire ci ou ça, je veux le voir jouer de près d’abord. On sait évidemment qu’il peut scorer, d’où et comment il peut scorer, mais on veut essayer de voir comment il peut aider à nous apporter encore plus. C’est très excitant de pouvoir compter sur un tel talent. »
L’ancien Blazer va se fondre dans le collectif tout en gardant ses qualités individuelles. Le cinq majeur est absolument magnifique et laisse entrevoir de superbes rencontres. Et si Aldridge n’assure pas défensivement, Gregg Popovich aura toujours la possibilité de lancer une autre recrue de grande qualité, David West, un spécialiste du boulot défensif. La ligne arrière n’a pas bougé et sera toujours composée de Parker et Green, puisque ce dernier a prolongé.
« C’est un été exceptionnel pour nous » reconnaît TP. « Je suis vraiment content que Timmy (Duncan) et Manu (Ginobili) reviennent. LaMarcus Aldridge va énormément nous aider dans cette dernière bataille. Il sera parfait dans notre collectif, c’est le genre de joueur qui comprend notre jeu et notre manière de partager le ballon. »
En résumé, les perspectives sont très belles à San Antonio, mais les attentes également. Avec un recrutement de ce niveau, les Spurs ne pourront pas se contenter d’un premier ou second tour, voire d’une finale de conférence. C’est le titre ou rien.

Cory Joseph et Marco Belinelli ne sont plus là…

Derrière ce cinq de qualité, on trouve donc David West, mais aussi l’inusable Manu Ginobili qui, comme Tim Duncan, a choisi de prolonger. Boris Diaw, Patty Mills et Matt Bonner sont toujours là également, et leur connaissance des systèmes sera précieuse pour faire la transition. En revanche, il n’y aura plus Cory Joseph et Marco Belinelli, deux joueurs essentiels ces deux dernières saisons. Il a fallu faire des choix, et le staff les a remplacés par Ray McCallum et… Jimmer Fredette. On suivra aussi de près l’éclosion de Kyle Anderson, très bon en summer league. Jonathan Simmons, explosif en summer league, peut aussi être une bonne surprise.
Ce qui est certain, c’est que même si Aldridge va énormément apporter et que West est prêt à faire le sale boulot, San Antonio aura besoin d’un coup de boost en sortie de banc, et ça viendra des plus jeunes.

NBA 2K16 : Kobe Bryant garde la même note







On connaît désormais les notes de 23 joueurs dans NBA 2K16, et la nuit dernière, 2K Sports a révélé les notes de deux joueurs majeurs, en les personnes de John Wall et Kobe Bryant. Les développeurs ont choisi de leur donner les mêmes notes que l’an passé. Un peu dur pour Wall qui reste sur une saison exceptionnelle, au point d’être, sans doute, le meilleur meneur de la côte Est. Le plus complet en tout cas.
1. Kevin Durant 91
2. John Wall 87
3. Kobe Bryant 85
4. Andre Drummond 83
5. Isaiah Thomas 81
Hassan Whiteside 81
7. Rudy Gobert 79
8. Jared Sullinger 77
9. Aaron Brooks 75

Tony Wroten 75
11. Isiaiah Canaan 73
C.J. Miles 73
Terrence Ross 73
14. Evan Fournier 72
Langston Galloway 72
Shelvin Mack 72
C.J. McCollum 72
18. Kyle Anderson 71
19. Spencer Dinwiddie 70
Shane Larkin 70
21. Quincy Acy 69
Pierre Jackson 69
Perry Jones 69





Kareem Abdul-Jabbar, le mal-aimé de l’Amérique






Six fois MVP de la Ligue et toujours recordman du nombre de points inscrits en carrière, Kareem Abdul-Jabbar est resté tapi dans l’ombre à Los Angeles.
Passé du catholicisme à l’Islam, celui qui se considérait comme le plus méchant parmi les méchants n’a jamais vraiment réglé ses comptes avec l’Amérique la plus profonde.
Le 5 avril 1984 reste une date exceptionnelle – et pourtant peu connue – dans la carrière du prodigieux Kareem Abdul-Jabbar. Cette année-là, il ne gagne rien. Tout juste une nouvelle citation dans la All-NBA First Team. L’essentiel est ailleurs. En cette fin de saison, le pivot des Lakers bat le record de points en carrière de Wilt Chamberlain lors d’un match contre Utah. Record qui s’établissait alors à 31 419 unités. Moment sublime pour la Ligue.
Pendant cinq saisons, l’intérieur des Lakers continuera d’améliorer la marque. En 1989, date du clap de fin, elle s’élève à 38 387 points. Karl Malone et Michael Jordan ont dépassé à leur tour, durant leur carrière, Chamberlain mais la barre passée par Abdul-Jabbar est demeurée inviolée. Et elle semble toujours intouchable puisque la carrière de celui que l’on connut d’abord sous le nom de Lew Alcindor s’est étalée sur 20 ans, entre Milwaukee et Los Angeles.

Né Lew Alcindor

Une carrière débutée à Harlem. Lew (qui se convertira à l’Islam en 1971) naît à New York, deux ans après la fin de la Seconde guerre mondiale. Un fils unique, ultra-protégé par sa mère mais sévèrement secoué par un père très strict. Le jeune Alcindor se jette à corps perdu dans le basket pour échapper le plus vite possible au milieu familial. Repéré par les envoyés spéciaux de John Wooden, il rallie la Côte Ouest des Etats-Unis et débarque sur le campus de UCLA. Avec les Bruins, il remporte trois titres NCAA en 1967, 68 et 69. Joueur de l’année par deux fois, Alcindor est sur les tablettes de tous les scouts du pays. Les Bucks le choisissent en 1ère position de la draft 1969. A l’époque, Milwaukee est une franchise possédant uniquement deux ans d’expérience. Lorsque le géant de 2,18 m arrive dans le Wisconsin, les big men commencent à déserter la Ligue (Bill Russell vient de bâcher à Boston) ou se font vieux, comme Wilt Chamberlain qui approche des 35 ans. La porte du succès s’ouvre en grand pour le nouveau venu des Bucks qui débute par un titre de Rookie de l’année, avec une moyenne de 28.8 points et 14.5 rebonds.

Champion dès sa 2ème année

Pendant l’été 1970, Milwaukee se renforce avec Oscar Robertson et le jeune Lucius Allen. L’effet est immédiat. Dans le sillage d’Alcindor, qui remporte son premier titre de MVP de la saison, Bob Dandridge, Jon McGlocklin et Greg Smith, les Bucks sont sacrés champions contre les Baltimore Bullets (4-0).
Kareem a tout le temps de se mirer dans sa première bague. Il devra patienter neuf ans avant d’en gagner une nouvelle ! Il est certes sacré quatre fois MVP de la saison régulière (1972, 74, 76, 77) mais c’est seulement avec les Lakers version showtime qu’il connaîtra à nouveau la consécration. Le divorce avec Milwaukee intervient à l’été 1975. Lew Alcindor, devenu Kareem Abdul-Jabbar, a semé le trouble chez les fans des Bucks. On ne comprend pas ses convictions religieuses. On s’interroge sur sa culture, ses opinions, ses aspirations. Kareem réclame un trade dans une grande ville. Soit Los Angeles, soit New York. Là, la tolérance et l’ouverture sont plus grandes, sans être non plus exceptionnelles. Un deal est conclu avec les Lakers. Mais c’est un homme meurtri qui pose le pied sur la Côte Pacifique. Abdul-Jabbar a perdu une maison et, plus encore, ses souvenirs de jeunesse dans un incendie d’origine inexpliquée. Il faudra attendre longtemps, très longtemps pour décrocher un sourire chez cet athlète hors du commun qui remportera six bagues NBA (cinq avec les Lakers de Magic Johnson), six titres de MVP de la saison régulière et deux trophées de MVP des Finales (en 1971 et 85), pour ne citer que l’essentiel.

L’antithèse de Magic Johnson

L’image, elle, restera brouillée. Au sommet de sa gloire chez les Angelinos, Abdul-Jabbar se définit comme « le plus méchant parmi les gars les plus méchants ». De quoi dissuader le plus téméraire des reporters d’aller l’interroger. Entre le sourire Colgate de Magic Johnson et le masque figé de Kareem Abdul-Jabbar, on a vite fait son choix. A Magic la lumière et l’adoration, à Kareem l’ombre et l’incompréhension. Pat Riley, qui a coaché Abdul-Jabbar pendant huit saisons à Los Angeles, refuse de juger ce joueur d’exception qui a littéralement déposé une figure dans les manuels de basket, le « skyhook » (rotation du corps en direction du cercle et enroulement du ballon qui finit sa courbe parfaite dans le cercle).
« Pourquoi juger ? Quand un homme a battu des records, gagné des titres, enduré tant de critiques, de responsabilités, pourquoi vouloir encore le juger à tout prix ? C’est l’un des plus grands joueurs de tous les temps. »
Durant ses dix dernières années dans la Ligue, Abdul-Jabbar remporte neuf titres de division. Il sera l’un des premiers à profiter du showtime orchestré par Magic dès l’arrivée de celui-ci en 1979. Lors des Finales NBA 1980 contre les Sixers, le pivot de L.A. a déjà 33 ans. S’il remporte son sixième et dernier titre de MVP de la saison (24.8 pts et 10.8 rbds), il doit sa deuxième bague de champion au fringant rookie. Blessé lors du Game 5, Abdul-Jabbar ne peut tenir sa place pour le match suivant. Magic assure l’intérim et réalise l’une des meilleures perfs de tous les temps (42 pts, 15 rbds, 7 pds et 3 ints). Blessure sans conséquence pour l’avenir d’un joueur qu’Earvin Johnson décrit comme « le plus bel athlète tous sports confondus ».

Il tire sa révérence à 42 ans

Comment expliquer cette longévité qui conduira Kareem Abdul-Jabbar à jouer jusqu’à 42 ans ? On sait que dans les dernières années, il s’est orienté vers le yoga et les arts martiaux, tandis que la méditation lui permettait de gérer le stress avant les matches. La Finale 1985 contre les Celtics illustre parfaitement la façon dont Kareem abordait ses rencontres à ce moment-là. Ridiculisé par Robert Parish lors du Game 1, passé à la postérité sous le nom de « Memorial Day Massacre » (les Lakers prennent une correction 148-114), Abdul-Jabbar doit se contenter de 12 points et 3 rebonds. Pendant les deux jours de break qui précèdent le Match 2, il suit une préparation spécifique, à l’heure même des matches, en se lançant dans un véritable marathon axé sur le travail d’un joueur intérieur. Dans ce Game 2, Parish ne sait plus où il habite : Abdul-Jabbar lui plante 30 points sur la tête, capte 17 rebonds, délivre 8 passes et contre trois fois. Victoire des Lakers 109-102. Inutile de dire que le pivot de L.A. est décisif non seulement sur ce match mais aussi sur la série, remportée 4-2 par les Californiens. Le titre de MVP est pour lui. D’ailleurs, c’est toujours cette Finale 1985 qu’il met en avant. Une finale remportée au Boston Garden, ce qui ne lui était jamais arrivé dans sa carrière. L’année précédente, les Celtics avaient renvoyé les Lakers à leurs chères études, comme bien d’autres fois sous le règne de Bill Russell.

Mentor d’Andrew Bynum

S’il remporta deux nouveaux titres NBA en 1987 et 1988, Abdul-Jabbar ne fut pas dupe au moment de se retirer. La société américaine avait évolué. Elle ne le regardait plus comme une bête curieuse. Mais la méfiance envers ce joueur définitivement à part était toujours là. « Depuis que je suis à la retraite, tout le monde me voit comme une vénérable institution. Les choses changent… », s’amuse-t-il aujourd’hui. Sans jamais vraiment quitter l’ombre. On l’a vu assistant coach chez les Clippers pendant quelques mois en 2000 (penché sur le cas Michael Olowokandi…) puis head coach d’Oklahoma, une équipe de ligue mineure, en 2002. Revenu chez les Lakers, il a été chargé d’encadrer les pivots. Il a travaillé avec Kwame Brown, il fait de même avec Andrew Bynum. Mais on le voyait rarement discuter avec Phil Jackson ou ses assistants… Peu ou pas d’interviews, comme toujours. Un vrai loup solitaire.
Lors d’un transit par Houston Airport il y a trois, quatre saisons, nous avions aperçu Kareem Abdul-Jabbar, le basketteur bardé de titres en tout genre, s’acheter une ice cream comme un voyageur lambda avant de prendre un vol pour Los Angeles. Seul avec son barda, tel un globe-trotter. Et évidemment sans être importuné par qui que ce soit. Une séquence pour le moins étrange. Comme si ce joueur exceptionnel renvoyait l’image du commun des mortels. Il y aura toujours un flou entre Kareem Abdul-Jabbar et l’Amérique.
Titres de MVP : 1971, 1972, 1974, 1976, 1977, 1980
Nombre de matches NBA : 
1 560
Nombre de points en carrière : 
38 387
par mondial basket-ball



















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